lundi 27 mai 2013

Passeur d'âmes

Petite expérience chamanique réalisée il y a peu là où je vis actuellement.
Un des membres du collectif dans lequel je vis a fait venir un géobiologue pour faire une vérification d'implantation pour une construction à venir... Après quelques repérages, et quelques discussions, le groupe en a profité pour faire un bilan de la maison commune que nous partageons à plusieurs. Outre le fait qu'un cours d'eau passe en dessous de la bâtisse, nous avons pu repérer deux endroits "habités" dans cette maison et assez lourdement chargés, et après accord de tout les habitants du collectif, nous avons décidé d'effectuer une "petite" cérémonie de départ composé en 3 temps : nettoyage, purification, rééquilibrage.
C'était une expérience assez intéressante en soit.
Lors de la première phase, un peu à la fin de cette étape, j'ai commencé à ressentir une légère douleur à l'épaule droite, avec une sensation d’agrippement, comme des serres qui m'emprisonnaient cette partie du corps, puis cela s'est estompé.
A la fin du processus en 3 étapes, j'ai pris un temps "particulier" avec le shaman géobiologue pour effectuer un petit nettoyage intérieur. La douleur présente initialement à l'épaule droite s'est légèrement "réveillée" puis a migré dans l'omoplate pour terminer sa course au niveau du rein, côté droit toujours, lieu de la mémoire ancestrale. J'ai fini la séance avec une sensation d'ancrage au sol à l'intérieur du corps.

Il y a quelques mois de cela, un ami géobiologue est venu pour travailler sur notre zone d'implantation de notre yourte. Outre les cours d'eau présents en quantité, il a "ressenti" autre chose sur ce lieu, une présence...celle de mon père. Cet ami était au courant de mon "sympathique" été bretonnant dernier.

Tout ça mis bout à bout m'incite à croire que le monde de l'immatériel m'entoure bien plus que je ne le pensais. Je ne vais pas virer mystique sur ce blog, mais c'est quand même une chose qui me travaille.
En chamanisme, il existe des passeurs d'âmes. C'est peut être une piste que je vais explorer prochainement et qui m'apportera peut être quelques éclaircissements sur ce que j'ai vécu et sur ce que je vis aussi dans le monde des vivants. Que ce soit concernant l'âme de mon père ou la sensation de me comporter en St Bernard limite "guide" avec d'autres de leur vivant, il est temps de faire un peu de lumière sur ce qui m'entoure.
Peut être qu'une suite sera écrite ici, sur ce blog, ou alors cela sera sur un autre à venir.

jeudi 23 mai 2013

9 mois moins 3 jours

27 avril dernier, jour d'anniversaire de mon aînée, ses 12 ans, petit déclic en moi. Quelque chose se passe à l'intérieur de mon corps , comme un verrou qui saute permettant ainsi la libre circulation de toutes les énergies. Je me sens différent, moins tiré vers le bas. C'est comme si je m'autorisais de nouveau à vivre et à être heureux. Je souris alors pleinement à la vie.
Avant ce déclic, c'était des humeurs changeantes (être gémeaux n'aide pas non plus), des coups de blues ou de bien être. Je pouvais alterner les deux plusieurs fois par jour. C'était aussi une accumulation de colère et de tensions,  à pester contre tout et rien, contre ces personnes qui certes ne comprennent pas un deuil, mais qui refusent aussi de le respecter et de le laisser s'exprimer. A pester contre des personnes qui estimaient (et estiment encore aujourd'hui) que je trouvais des prétextes à mes humeurs changeantes ou à ma volonté de m'isoler et de me protéger des tensions extérieures et inhérentes à la vie en collectif.
Un deuil ne se comprend pas forcément, c'est vrai, surtout quand on a soit même pas eu le "plaisir" de vivre cela...mais à défaut de l'accompagner il se respecte quand même.
Pendant cette période de deuil, un petit soleil est apparu fin février, et même si j'avais du mal à me connecter à lui, il était là, plein de vie et d'amour à donner et à recevoir. Ce petit soleil s'est joint aux trois précédents pour en former un plus gros. De 5 individus composant notre famille nous sommes passés à 6. L'arrivée de ce 4ème enfant n'a pas mis un terme à mon deuil, mais il a contribué à l'alléger.
Ce deuil a duré 9 mois moins 3 jours.

9 mois moins 3 jours, c'est justement aussi le temps qu'il a fallu à mon dernier enfant (mon second fils) pour  rejoindre sa mère, ses soeurs, son frère et moi et pouvoir ainsi être tenu dans nos bras.

9 mois moins 3 jours, la croisée de deux histoires, deux trajectoires différentes. L'une pour accepter l'absence d'El Padré, l'autre pour accéder à la lumière du jour.